Les autres vins
de Bordeaux

Parce qu'il n'y a pas que les crus classés !

À la recherche du bon rapport
qualité-prix dans le Bordelais.




Bordeaux est coincé entre l'image des grands crus classés et des vins
de supermarchés, alors on est allé voir ce qu'on pouvait y trouver !

Aborder les Bordeaux

Bordeaux n’est pas seulement la région viticole la plus connue au monde, c’est aussi la plus large appellation française, recouvrant presque l’intégralité du département de la Gironde. Au sein de cette « super AOC », on retrouve beaucoup de sous régions et appellations communales, car Bordeaux fonctionne comme un zoom, plus l’appellation est petite et plus le niveau d’exigence et les spécificités du terroir sont élevés.

Par exemple, des vignes sur l’aire d’appellation du village de Margaux font parties aussi de l’AOC Haut Médoc ainsi que de l'AOC Bordeaux Supérieur et Bordeaux. Au vigneron donc, de choisir comment étiqueter sa cuvée en fonction de la qualité de son raisin et du niveau d’exigence des appellations.

Les cépages originaires de Bordeaux sont maintenant bien implantés dans le reste du monde :

- pour les rouges, le Merlot, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc sont les principaux

- pour les blancs (sec et doux), on retrouve le Sauvignon Blanc, le Semillion et la Muscadelle.


On divise traditionnellement Bordeaux en trois sous régions, séparées par les deux rivières traversant le département : la rive gauche, pour les vignobles situés à gauche de la Garonne et de l’estuaire de la Gironde (Graves, Médoc), la rive droite pour ceux à droite de la Dordogne et de la Gironde (Libournais et Blayais), et enfin, l’entre deux mers pour les vignes entre ces deux rivières.



L'image des vins de Bordeaux est un peu coincée entre les vins de négociants, souvent distribués en grandes surfaces, à des prix imbattables et les Grands Crus Classés, avec leur campagne primeur et leur prix compris entre 30 et 1000 euros (autant dire, on y trouve de tout). Entre les deux, beaucoup de producteurs indépendants qui conduisent leurs vignes, font leurs vins et l'embouteillent eux-mêmes. Dans cette catégorie peu reconnue, on trouve beaucoup de pinards intéressants, abordables qui méritent bien un petit épisode des chineurs !


Xavier Jaubert

Xavier représente plutôt bien la nouvelle génération de vignerons en place à Bordeaux.

À la tête d'une grosse exploitation familiale qui ne cesse de grandir (150 hectares ce n’est pas un jardinet !), il a pris le pari de vendre ses vins à l’étranger. Dans une région en crise, où certains vignerons doivent vendre leurs jus à des prix inférieurs aux coûts de production, la famille Jaubert a fait le choix d’être vignerons indépendants, et donc de vendre eux-mêmes la totalité de leurs vins. Aujourd'hui, c'est un peu la seule voie pour bien vivre de son travail dans le Bordelais tout en ayant des perspectives sur l'avenir.

Après avoir travaillé dans des vignobles en Californie pour avoir une autre vision du métier et apprendre l'Anglais, indispensable pour vendre ses flacons sur la scène internationale, il est revenu dans l'entre-deux-mers, pas la région la plus glamour du Bordelais, mais sûrement la plus simple. Pas de gros Châteaux ni de gros noms, mais des bons vins de tous les jours et abordables en plus. Et ça, c'est justement ce que Xavier essaye de faire au mieux.


Le site internet du Domaine Jaubert

Château Reverdi
Vignobles Thomas

À côté de la prestigieuse Margaux, on est allé dans le vignoble de Listrac, où Maxime a rencontré Matthieu Thomas, propriétaire et vigneron du Château Reverdy. Dur d'exister dans l'ombre des grands crus classés du Bordelais, alors il faut bien se différencier.

D’abord le prix, les vins de la propriété sortent à partir de 8 euros, alors qu'à Margaux, c'est dur de trouver quelque chose de bon à moins de 25 euros.

Ensuite, Mathieu et sa sœur Audrey essayent de donner une autre image de la rive gauche Bordelaise. Ici, on vend des vins de vignerons, à taille humaine, des vins avec une âme, avec un visage, en opposition aux grands crus, où les propriétaires ne mettent jamais les pieds dans les vignes à part pour des séances photos pour les médias. Nous ne sommes pas dans le luxe, mais plutôt dans du bon vin de tous les jours, qui peut être consommé assez rapidement après sa commercialisation, mais aussi être vieilli quelques années.

Finalement, toujours dans cet objectif d’être abordable, les Thomas organisent des ateliers “fait ton propre vin”, où les visiteurs goûtent chaque cépage qui entre dans la composition de la cuvée de la maison, puis les assemblent à leur propre goût. Chacun repart avec sa bouteille, et nous, nous avons eu le droit à la cuvée des Chineurs !


Le site du Château Reverdi La page facebook c'est par ici !